Source: Cannaway
28.12.2011
Par Vyking
C’est ce qui est arrivé, d’après une information diffusée ce soir au journal télévisé de France 2. Deux tribunaux ont dispensé de peines des malades qui consomment du cannabis à des fins thérapeutiques.
L’un d’eux, atteint du sida, a été arrêté en possession de 400 grammes de cannabis. Il a déclaré que c’était pour sa consommation personnelle, dans un but médical.
Le procureur a répondu : « La loi est censée protéger les individus et dans ce cas précis elle ne le protège pas, elle le met même en danger en lui empêchant l’accès à son médicament ».
La justice reconnaît l’intérêt médical du cannabis
Par cet aveu, la justice a reconnu que pour certaines pathologies le cannabis soulage de manière plus efficace, et moins nocive pour l’organisme, que les autres médicaments disponibles. Pour la première fois en France, un tribunal relaxait un usager de cannabis médical. Selon le droit Français, cette relaxe ouvre la voie à des possibilités de jurisprudence.
Il y a quelques jours, les poursuites contre un patient souffrant de sclérose en plaques ont elles aussi été abandonné. La justice a admis que certaines « douleurs intolérables ne peuvent être calmées que par la consommation de cannabis ».
L’indulgence des autorités Françaises envers les malades qui utilisent du cannabis n’est pas inédite, mais jusqu’à ce jour elle restait confidentielle. Ce sont les deux premières fois que de telles affaires sont portées en jugement, et obligent la justice a abandonner les charges. C’est une excellente nouvelle pour tous ceux qui se soignent avec du cannabis ! Ces décisions devraient faciliter le quotidien de nombreux patients français.
Il est urgent et logique d’adapter la loi
La suite du JT concernait un débat concluant qu’il fallait impérativement distinguer l’usage récréatif du cannabis de l’usage thérapeutique, afin de réviser la législation au plus vite.
Comme, désormais, l’intérêt médical du cannabis est juridiquement reconnu en France, le pays doit adapter sans délai sa législation pour que les patients puissent se procurer du cannabis de qualité, en ne risquant plus d’être poursuivis. Il est temps de cesser d’imposer la double peine de la maladie et de la clandestinité.
De plus, des malades n’ont pas les ressources financières ou physiques pour acheter du cannabis à l’étranger ou le cultiver eux-même. Il est donc urgent que l’Etat prenne en charge la production de cannabis médical, ou autorise l’ouverture de Cannabis Social Clubs de compassion, pour permettre à tous l’accès aux traitements médicaux.
C’est une simple question d’humanité, ainsi qu’un principe Républicain.