Salles de consommation de drogues à moindre risque :
Les têtes de listes aux régionales IDF répondent à Act Up-Paris
Dans le cadre des élections régionales 2010, Act Up-Paris a interrogé les têtes de liste franciliennes sur l’intérêt des salles de consommation de drogues à moindre risque (SMCR) et sur les suites à donner à l’étude de faisabilité votée par le Conseil Régional le 18 décembre dernier.
Valérie Pécresse (UMP) est « réservée et attend de savoir quel est l’impact de ce dispositif sur la consommation de drogues ». Elle utilise malheureusement les mêmes arguments que ceux qui étaient usités pour lutter contre la mise en place des programmes de substitution il y a quinze ans. Pourtant quand elle vante le « sevrage progressif », elle oublie (volontairement ?) que c’est aussi un des buts des SCMR !
Alain Dolium (Modem) reconnaît son ignorance sur le sujet mais souligne que la question va au-delà du clivage habituel droite conservatrice / gauche progressiste. Il récite bien sa leçon « Modem » mais ne répond pas sur le fond.
Jean Paul Huchon (PS) attend avec impatience et intérêt l’étude de faisabilité. Il souligne qu’il y a des divergences au sein de tous les camps politiques. Mais il ne s’engage pas et déclare qu’on ne peut rien faire sans les maires et sans l’Etat (« Il faudra une loi »).
Cécile Duflot (Europe Ecologie) se veut pragmatique et non hypocrite sur la question des drogues. Elle est favorable à réfléchir à cette solution et à d’autres : légalisation du cannabis et dépénalisation des autres drogues. Mais, évitant le sujet, elle élargit aussitôt à la politique de santé publique de l’Etat.
Enfin, Pierre Laurent (Front de Gauche) pense qu’il faut aller vers la mise en place de ces structures. Il s’attaque aux politiques purement répressives pas efficaces et qui déplacent le problème sans jamais le résoudre. Il insiste sur des meilleures conditions d’accompagnement sanitaire mais aussi de la « sécurité des personnes ».
Si nous nous félicitons qu’aucun des candidats rencontrés ne se positionne définitivement contre les SMCR, nous souhaitons apporter un certain nombre de précisions :
Les études montrent que les SCMR ne font augmenter ni la consommation ni le trafic, et qu’au contraire, elle favorise l’accès aux soins, à la substitution et au sevrage, notamment pour une population exclue de tout dispositif.
La mise en place de ces structures est uniquement le fruit d’une volonté politique. Dans les pays qui les ont mis en place, la loi sur l’interdit de l’usage de drogues n’a pas été modifiée pour mettre en place des expérimentations de SCMR.
Nous invitons les candidats qui chercheraient de l’information à visiter le site salledeconsommation.fr
Act Up-Paris exige un positionnement clair des politiques sur l’ouverture des salles de consommation à moindre risque.
[Voir la vidéo
>http://www.youtube.com/watch?v=HBpB4FXhYLY]
Contacts Presse
Safia Soltani : 06 12 57 53 86
Pierre Chappard : 06 63 55 65 54
Fabienne Pourchon : 06 10 72 94 30