Chers amis,
Ce bulletin répond à la question qui atterrit le plus fréquemment dans notre boîte mail.
Depuis quelques années, Amsterdam n’est plus la capitale européenne du cannabis. Barcelone l’a remplacée et est maintenant la destination phare pour les usagers, cultivateurs et sélectionneurs de cannabis. Toute personne intéressée par la plante.
Même si la situation en Espagne, au niveau des lois, est loin d’être idéale, de nombreux chercheurs de fortune pensent pouvoir y trouver leur Eldorado.
Comprenez-moi bien, le cannabis est, et sera toujours, un commerce florissant. Croire quoi que ce soit d’autre serait naïf. Les cannabis social clubs (CSC, pour faire court) représentent donc une alternative rafraîchissante au modèle commercial des coffee-shops adopté en Hollande car (comme son nom l’indique) les CSC se basent sur une composante communautaire de la chaîne d’approvisionnement du cannabis.
La principale différence entre les deux est que les CSC sont le fruit de la communauté!
Des personnes s’auto-organisent (par ex. des amis ou connaissances, des gens vivant dans le même quartier ou région) et établissent un circuit fermé de culture de plants de cannabis et de transactions afin de subvenir à leur propres besoins. Pour en assurer la transparence et le côté non-commercial, une association (ong à but non-lucratif) est enregistrée auprès des autorités locales. Ce faisant, le club s’impose de respecter les lois régissant les associations au niveau national.
Leur organisation interne est démocratique et participative. L’organe de décision est l’Assemblée Générale annuelle (AG), où le rapport moral et financier des activités du club et la stratégie pour l’année suivante sont présentés et approuvés. Tous les membres sont invités à assister à l’AG et disposent du même droit de vote. Les CSC tiennent un registre public de leurs activités, qui doit être aisément consultable par leurs membres, par les autres CSC ou par les autorités. Cela inclut les comptes, le registre des membres et de leur consommation (anonymisé) et un registre (anonymisé) de la production. De plus, tout bénéfice financier qui serait obtenu par l’association et provenant d’activités économiques sont utilisés pour promouvoir l’objet de l’association et non redistribués aux membres.
De même que les coffee-shops aux Pays-Bas, les CSC ont aussi comme ambition de générer des emplois légaux et de produire des biens et services taxables. Les deux modèles ont leurs avantages et leurs inconvénients, mais tous deux s’emploient à sortir le cannabis du marché noir pour l’inclure dans un environnement contrôlé et transparent.
La demande de cannabis sera toujours présente. En fait, depuis la re-découverte de son potentiel médicinal, la demande augmente constamment et continuellement. Pourtant la prohibition le rend difficile d’accès et les villes tolérantes comme Amsterdam et Barcelone deviennent un aimant qui attire des gens du monde entier. C’est la raison principale pour laquelle de nombreux CSC se sont transformés en entreprises style “coffee-shops”. Les hordes de touristes sont trop tentants pour beaucoup et, en conséquence, de nombreux CSC sont dénaturés et perdent leur essence.
A Encod nous avons observé les problèmes liés à la mise en place de CSC depuis plusieurs années. Nous recevons régulièrement des e-mails demandant des conseils sur “comment ouvrir un CSC à Barcelone”. Alors que nous trouvons bien que beaucoup considèrent le modèle des CSC comme une option de régulation, nous devons souligner l’importance des initiatives locales pour trouver un moyen d’intégrer le modèle des CSC dans nos pays respectifs. C’est seulement en le faisant que nous pouvons obtenir un changement au niveau Européen.
En ce moment le cannabis est illégal en Espagne, comme il l’est aux Pays-Bas et dans tous les autres pays européens. Pour changer cela, les initiatives des citoyens de chaque pays européen demandant son accès doivent être faites par pays. Le modèle des CSC doit être vu comme une option de régulation, un consensus entre les autorités locales et les communautés pour réglementer l’usage de cannabis de manière efficace.
Quelques idées fausses courantes à propos des CSC
- Un club ne peut pas être acheté.
- Un club n’a pas de propriétaire.
- Un club n’est que la somme de ses membres.
Pour plus d’informations se rendre sur (en anglais):
CSC: https://cannabis-social-clubs.eu/what_is_a_Cannabis-Social-Club
Liberté de cultiver: https://encod.org/info/FREEDOM-TO-FARM.html
Ou contactez-nous à: office@encod.org
Maja Kohek
Encod Steering Committee
Nouvelles du secrétariat
L’assemblée Générale d’Encod se tiendra :
Date: 2.6 – 4.6.2017 (arrivée possible dès le 31 mai, dernier départ le 5 juin)
Lieu: C/ Font del Castanyer, 130 BIS, 08310 Argentona, Espagne.
Voir: https://encod.org/info/General-Assembly-2017.html