La vie de Bernard Rappaz est en danger
Envoyez ce courrier à Esther Waeber-Kalbermatten, Chef du Département de sécurité, affaires sociales et integration, Canton de Valais, Suisse.
Elle a la décision en main de le libérer ou le maintenir en détention. Vous pouvez également lui envoyer tel quel ou contribuer à la convaincre avec vos mots.
Son email : esther.waeber@bluewin.ch
Chère Madame Esther Waeber-Kalbermatten,
Je sais combien vous avez déjà fait pour M. Bernard Rappaz.
Je lis aujourd’hui l’entrevue de tsr.ch qui l’a rencontré en détention et je suis vraiment très inquiet.
Vous savez que le Grand Conseil a refusé, la semaine passée, de traiter en urgence la demande de révision de son procès et renvoie ce travail à sa session d’automne.
Bernard est à bout de forces. Vous venez de lui refuser une suspension de peine jusqu’à la session d’automne du Grand Conseil.
Vous comprendrez que devant sa résolution à continuer sa grève de la faim, notre forte inquiétude nous entraîne à faire une nouvelle fois appel à votre sens humanitaire.
Vous connaissez sûrement le long texte de sa demande de grâce, en français et en allemand.
Des dizaines de gens de plusieurs pays ont jeûné ou jeûnent en solidarité face l’injustice faite à Bernard!
Nous sommes en état d’urgence pour éviter une issue fatale à ce bras de fer entre un chanvrier valaisan têtu et un Etat valaisan entêté dans son “racisme” anti-chanvre.
Nous avons bien conscience que le personnage de B. Rappaz puisse paraître un peu irritant aux autorités valaisanes, qui ont déjà refusé le recours en révision de son procès.
Pourtant, il nous semble que la différence de traitement entre la co-gérante et lui même, l’amalgame confus des chefs d’accusation, violation des règles de sécurité routière, lésions corporelles simples etc joints à celui totalement différent de violation de la loi fédérale sur les stupéfiants, pourrait permettre une nouvelle approche, si on acceptait d’en dissocier les éléments. Ceci clarifierait sans doute le débat.
Pensez vous qu’une mesure de clémence compassionnelle soit devenue impossible ?
Sans vouloir envisager une grâce totale, serait-il encore possible d’examiner une liberté surveillée, avec assignation à résidence, permettant peut-être de solutionner jusqu’à l’automne cette déplorable affaire ?
Il nous est difficile d’envisager une issue positive à la situation actuelle.
Nous avons contacté la présidence du Grand Conseil ainsi que les présidents des groupes politiques afin de tenter de les sensibiliser à un dénouement humain pour cette triste histoire.
Nous vous sommes particulièrement reconnaissants de la bienveillance avec laquelle vous nous lirez, et nous ne doutons pas de votre position compatissante et secourable dans cette conjoncture.
Nous vous prions de bien vouloir agréer, Madame la cheffe, l’expression de notre déférente considération.
Nom et adresse
Voir aussi la pétition à signer et faire tourner concernant Bernard et les prisonniers de la guerre aux drogues