Déclaration du CIRC
Le jardinier qui cultive du cannabis pour atténuer les douleurs d’une sclérose en plaques et se fait saisir ses plantes, a raison de se révolter.
Le maire qui affirme qu’il faut trouver une alternative au tout répressif afin d’éviter un drame comme celui qui s’est produit cet été à Sevran, a raison.
L’officier de police qui confie son ras-le-bol de la « politique du chiffre » instaurée par Nicolas Sarkozy et incite le gouvernement à suivre l’exemple de la Hollande, a aussi raison.
NON-ASSISTANCE À PERSONNE EN DANGER
La saison de la chasse aux cultivateurs en herbe est ouverte.
La saisie d’une trentaine de pieds de chanvre chez un Gersois atteint d’une sclérose en plaques a suscité une certaine émotion et relancé le débat sur le cannabis thérapeutique.
Pour en savoir plus sur la malencontreuse aventure de Olivier Asetggiano, nous vous invitons à consulter le site : http://cannabissansfrontieres.org/… Et dans l’élan à signer la pétition en faveur de la légalisation du cannabis à des fins thérapeutiques.en ligne sur le site : http://lapetition.be
UN EFFET COLLATÉRAL MORTEL DE LA PROHIBITION
L’incendie qui au mois d’août a coûté la vie à cinq personnes dans un immeuble de la cité des Beaudottes à Sevran était sans doute lié à un règlement de comptes entre bandes rivales sur fond de trafic de cannabis.
Stéphane Gatignon, le maire de Sevran, dénonce la politique de tolérance zéro du gouvernement et appelle à un « un débat de fond sur la légalisation des drogues douces ».
UNE SEULE SOLUTION LA LÉGALISATION
Pour atteindre les quotas fixés par le ministère de l’intérieur et toucher une prime de fin d’année, les policiers sont contraints par leur hiérarchie de chasser les fumeurs de cannabis… Et ils en ont marre.
Un officier de police a une petite idée pour en finir avec cette mascarade et se confie au journal Libération.
TROIS GRAMMES PAR-CI, TROIS JOINTS PAR-LA !
Alors qu’en France, la répression atteint les limites du supportable, le Mexique a dépénalisé la détention en petites quantités du cannabis (trois grammes), mais aussi de cocaïne, d’héroïne ou de LSD.
Quelques jours plus tard, c’est au tour de la Cour Suprême d’Argentine de dépénaliser la possession en petite quantité (trois joints) de marijuana.
UN PRÉSIDENT QUI SE CONDUIT BIE
Pour soumettre un conducteur à un test dépistage, il faut avoir de bonnes raisons, par exemple un accident. Mais la loi autorise aussi les contrôles s’il existe « une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu’un conducteur a fait usage de stupéfiants »… Et parmi ces raisons figure l’option : « forte sudation » ou « yeux rouges ». C’est sur cette base que les gendarmes ont contrôlé le conducteur qui se retrouve devant le tribunal correctionnel de Montauban.
Au cours de l’audience, l’avocat de la défense a estimé que les gendarmes chargés de cocher dans un questionnaire la raison justifiant le contrôle ont oublié de préciser » si le motif en était « les yeux rouges » ou « une forte sudation ».
C’est donc logiquement que le président a prononcé la « nullité des poursuites » contre le conducteur incriminé.
Le mur de la prohibition se fissure.
Aujourd’hui, que des responsables politiques et des policiers sur le terrain posent la question de la pertinence de la prohibition, est un signal fort !
Encore un effort, et le mur de la prohibition miné de l’intérieur s’écroulera.
Jean-Pierre Galland
Septembre 2009
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CIRC Paris, 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris (adresse postale uniquement)
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Réunions publiques le 1er vendredi du mois, à partir de 20h30, salle verte du 1er étage du CICP, 21 ter rue Voltaire (Métro 9, station “rue-des-boulets”)
Emission ” Y a d’la fumée dans le poste ” un dimanche sur deux
18h30-20h30 sur radio Libertaire 89,4