À la fin Juin 2010 nous avons lancé le plan C dans le but de rendre possible l’importation légale des dérivés traditionnels de la feuille de coca en Europe.

Nous vous présentons donc le compte-rendu de ses avancées jusqu’au mois d’août. Lire aussi le compte-rendu du mois d’octobre

Nous avons pris contact avec des personnes concernées par la production, l’industrialisation et la commercialisation légale de la feuille de coca en Bolivie.

Parmi eux, des représentants d’organisations de paysans producteurs, des entreprises actives sur le marché national et plusieurs experts en la matière.

Il a tout d’abord été décidé d’effectuer une rencontre le 23 septembre 2010 en collaboration avec la Commission Coca et Territoire du Sénat National de la Bolivie.

La rencontre facilitera un échange entre les différents secteurs intéressés pour contribuer à trouver une issue légale pour les produits dérivés de la feuille de coca sur le marché européen.

Le premier est de faire connaître les propriétés bénéfiques ( médicinales et alimentaires entre autres) de la feuille de coca et de ses dérivés au niveau international.

Ceci avec le souci de montrer au monde entier ce qu’est la feuille de coca et comment elle devrait être consommée pour profiter de ses propriétés.

Le second objectif est d’augmenter la demande légale pour la feuille de coca.

Nous ne pensons pas qu’il faille favoriser la culture de coca sans limite mais nous ne pensons pas non plus que tous les problèmes qui poussent la population migrante vers les régions productrices vont être résolus du jour au lendemain, avec ou sans coca.

Durant ces 40 dernières années nous avons vu que la réduction forcée des cultures de coca n’apporte aucune solution, ni au problème de trafic de drogues, ni à la situation économique des paysans producteurs.

Le problème est essentiellement économique et ne peut être résolu que dans le secteur économique. La voie vers une solution durable passe nécessairement par la création de perspectives plus importantes pour le développement de l’économie légale dans les zones concernées.

La feuille de coca joue un rôle crucial dans ce processus parce que plus grande sera la demande légale de ce produit moins il sera attractif pour le marché illégal.

Aujourd’hui en Bolivie la conjoncture est particulièrement propice puisque les familles de producteurs de la feuille de coca sont organisées dans des syndicats qui maintiennent une relation de dialogue avec les autorités du gouvernement. Grâce à ce dialogue, il a été possible de décider de quantités fixes qui limitent la production de la feuille de coca.

Le défi est désormais d’assurer que cette quantité fixée pour le marché légal ne soit pas récupérée pour le marché illégal.

Il n’y a pratiquement qu’une seule entreprise dans le monde qui a l’autorisation pour commercialiser un dérivé de la feuille de coca au niveau international: le Coca-Cola, un des produits les plus vendus de la planète.

Par conséquent, un premier élément fondamental pour une issue légale des dérivés de la feuille de coca en Bolivie est que les producteurs boliviens obtiennent la possibilité d’élaborer des produits qui pourraient être exportés en utilisant le même espace légal que le Coca-Cola.

Ensuite il s’agit de faire avancer le débat sur le statut légal de la feuille de coca dans son état naturel au niveau de l’Europe, entre autres.

Il nous faut donc pour ce débat formuler des modèles d’une possible réglementation pour la production, l’élaboration et la commercialisation de la feuille de coca.

Ces modèles seront d’une grande utilité pour mobiliser des gens en Europe ( des parlementaires, chefs d’entreprise et organisations sociales) pour qu’ils accélèrent le processus en Europe.

N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’information ou envoyer ce message à d’autres qui pourraient soutenir le Plan C.

Merci beaucoup pour votre soutien.

Joep Oomen et Beatriz Negrety

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