Source: Series sur la réforme législative des Politiques de Drogues Nr. 9
Par Martín Barriuso Alonso
Janvier 2011
Les Clubs Sociaux du Cannabis (CSC) sont des associations de consommateurs qui s’organisent pour s’auto-approvisionner sans avoir recours au marché noir. Ils sont basés sur le fait que la seule consommation de drogues n’a jamais été un délit dans la législation espagnole. Profitant de ce vide juridique, il existe depuis plusieurs années, des clubs privés qui produisent du cannabis pour le distribuer, sans but lucratif et en circuit fermé, à des consommateurs adultes.
Depuis leur apparition, en 2002, les CSC ont permis à quelques milliers de gens d’arrêter de financer le marché noir et de connaître la qualité et l’origine de ce qu’ils consomment, en créant de ce fait des postes de travail et des sources d’impôts, ceci sans transgresser les traités de l’ONU sur les drogues.
Ce travail résume la nature et la forme du fonctionnement de ces clubs, en posant le débat sur l’opportunité de mettre de côté des modèles alternatifs de régulation basés sur la création d’un circuit commercial ouvert, semblable à celui de l’alcool ou du tabac. En faisant le choix d’un modèle géré par les consommateurs, sans but lucratif, on évite les risques inhérents à un marché dominé par la recherche de bénéfices économiques.
Conclusions et recommandations
En Espagne, depuis l’apparition des clubs sociaux du cannabis (CSC) en 2002, des milliers de gens ont pu s’approvisionner légalement en cannabis pour leur consommation personnelle en exerçant un contrôle de qualité.
Profitant d’un vide juridique existant dans la législation espagnole, et à travers d’un système de registre légal de groupes de consommateurs et de culture collective, les clubs se sont multipliés sans cesse dans tout le pays.
Le boom des clubs a eu lieu après plusieurs jugements de la Cour Suprême, qui ne considèrent plus la culture pour usage personnel comme un délit puisqu’elle n’est pas destinée au trafic.
Il est temps que le débat sur les politiques des drogues ne se réduise plus à la légalisation ou à la prohibition, mais qu’il considère des façons alternatives d’aborder le phénomène des drogues.