ENCOD (Coalition européenne pour des politiques justes et efficaces en matière de drogues) appelle les participants à la conférence Avancées pharmacologiques et utilisations thérapeutiques des Cannabinoïdes en médecine, au Parlement européen le 19 octobre, à soutenir la décriminalisation de la culture domestique de cannabis pour un usage personnel.
Depuis 2005, l’ENCOD, plateforme européenne regroupant plus de 150 organisations citoyennes et membres individuels s’opposant à la « guerre aux drogues », fait campagne pour la liberté de cultiver. Tout citoyen adulte doit avoir le droit de cultiver et posséder des plantes naturelles pour un usage personnel, sans intention commerciale, et d’employer tout l’équipement matériel nécessaire pour ce faire.
Lors de cette conférence dans l’enceinte du Parlement européen, divers représentants des laboratoires pharmaceutiques (comme le néerlandais Bedrocan) viendront commenter les dernières découvertes à propos des valeurs médicinales du cannabis. Pour des millions d’européens vivant avec des maladies comme la Sclérose en Plaques, le cancer, des douleurs chroniques, etc. la consommation de cannabis établit une différence entre une vie digne et une vie misérable. « Nous sommes soucieux de voir que les patients et leurs proches-aidants ne fassent pas partie du débat alors qu’ils devraient être les premiers à se faire entendre, parce qu’ils attendent une réponse rapide et concrète au dilemme actuel » estime Farid Ghehiouèche, représentant français de l’ENCOD.
ENCOD craint que cette conférence ne soit qu’une étape de la stratégie des laboratoires pharmaceutiques de plus en plus intéressés par les perspectives juteuses du marché du cannabis thérapeutique. Ces entreprises semblent vouloir préparer des évolutions législatives pour avoir le monopole de la production de cannabis et de ses dérivés réservés aux patients de l’Union européenne.
Comme alternative, ENCOD soutient la liberté de cultiver : Tout adulte devrait pouvoir légalement cultiver des plantes de cannabis pour son usage personnel.
«Parmi un nombre restreint de plantes médicinales, le cannabis peut-être facilement utilisé, parce que son dosage est simple et les effets sont rapides. Les usagers apprenent sans problème à s’auto administrer et à reconnaître la bonne variété et la quantité adéquate » soutient le psychiatre Fredrick Polak, président d’ENCOD.
Toutes les personnes ne pouvant cultiver de cannabis pour elles-mêmes, notamment celles souffrant de maladie, peuvent adhérer à un Cannabis Social Club, sorte d’association sans but lucratif pour la production de cannabis réservée à l’usage de ses membres, afin d’éviter de recourir au marché noir tout en garantissant une bonne qualité et à un prix raisonné. Plusieurs membres de l’ENCOD sont actuellement engagés dans l’organisation des Cannabis Social Club en Espagne, Belgique, en France et Slovénie.
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