Barcelone, 11 mai 2008.
Dans la majorité des pays, les politiques de contrôle des drogues essayent d’appliquer les Conventions Internationales sur les Stupéfiants (d 1961,.1971 et 1988) ; lesquelles ont démontré être insuffisantes pour résister au trafic de drogues et qui, au contraire, ont contribué à son accroissement ; en causant des effets nuisibles et contre-productifs sur les maillons les plus faibles de la chaîne (consommateurs de drogues et cultivateurs) ceux qui subissent directement les effets négatifs des politiques de contrôle de drogues.
Nous ,les personnes concernées autant par les drogues que par les politiques, subissons la détérioration de notre santé, l’augmentation de l’exclusion, la stigmatisation et la violation des droits les plus élémentaires à cause de la stratégie de criminalisation imposée par les organismes internationaux – La Direction Internationale des Stupéfiants (JIFE) et le Bureau de Nations Unies pour les Drogues et la Criminalité (ONUDD), et par nos propres pays. La participation des organisations des personnes concernées à l’évaluation et à la conception des politiques de drogues est anecdotique et ,quand elle existe, elle n’a aucune influence dans la prise de décisions.
La stratégie antidrogue s’est transformée au fil des années en une guerre ouverte contre les personnes consommatrices. Refusant les preuves que les politiques de réduction des risques et des dommages sont plus justes et plus efficaces, et on observe des accords effectués sans aucune base scientifique, parfois il y a plus de 40 ans, au lieu de développer de véritables politiques centrées sur la santé publique, basées sur les droits de l’homme et sensibles aux différences . Par conséquent :
L’augmentation des profits du trafic de drogues est proportionnelle à la détérioration des personnes utilisatrices de drogues.
Elles donnent la priorité à des politiques répressives de la consommation avec l’illusion de réduire l’offre de drogues, en criminalisant les personnes utilisatrices et en les associant à des processus d’exclusion qui, dans beaucoup de cas, sont irréversibles.
Les inconvénients de la situation collective favorisent la marginalisation et l’auto-exclusion, rendant difficile la reconnaissance de leurs droits et l’exercice de leurs devoirs comme citoyennes et citoyens.
Les organisations de personnes affectées d’Espagne exigent :
Que l’État espagnol sorte des conventions internationales sur les drogues et promeuve une stratégie européenne qui donne lieu à des politiques de drogues plus justes et efficaces.
Des stratégies non-répressives dans la politique de drogues, qui ne causent pas de dommages à la santé des consommateurs, qui ne menacent pas la subsistance de paysans dans les pays du Sud, qui respectent les droits des citoyennes et des citoyens et qui tiennent compte des différences.
Des modifications législatives qui freinent l’entrée massive de personnes utilisatrices dans les prisons.
L’ouverture du débat social avec tous les intervenants de la Communauté sur la régulation de quelques substances, en commençant par séparer le marché du cannabis du reste des drogues illégales.
La redéfinition des stratégies de prévention adressées aux jeunes et aux adultes, sur la base de critères globaux, réalistes et participatifs et avec une analyse différenciée.
L’innovation et l’extension des traitements des addictions à toute la population touchée, spécialement les plus vulnérables (salles consommation, programmes de distribution contrôlée de drogues, etc….).
Participation effective des personnes concernées par les drogues dans les espaces de prise de décisions sur les politiques de drogues de l’ONU, l’Union Européenne et l’État espagnol.
ORGANISATIONS SIGNATAIRES :
FAUDAS (Fédération espagnole des associations de personnes affectées par les drogues y le VIH) Mission: améliorer la qualité de vie collective et rompre la stigmatisation associée.
ASAUPAM. Assoociation de soutien aux personnes ayant des problèmes de drogues en Catalogne.
Plate-forme pour les droits des personnes affectées par la politiques des drogues en Catalogne.
ENCOD. (Coalition Européenne pour des Politiques de Drogues Justes et Efficaces) Plate-forme indépendante d’ONG et de citoyens concernés par le phénomène des drogues.
FAC.. (Fédération des Associations Cannabiques).
REFORMA Reseau Latino-americaine pour le réforme des politiques en matière des drogues