13 Mars 2014
Aujourd’hui ENCOD organisait une première manifestation réussie devant le siège de l’ONU à
Vienne.
Sur le chemin menant au bâtiment de l’ONU, les délégués de la 57ème Commission de l’ONU sur
les stupéfiants (#CND2014) ont été accueillis par deux « Kaffe Schnüfflert » (Sniffeur de Café),
leur présentant un flyer rappelant un épisode ridicule de l’histoire, quand le café était interdit. Leur
était suggeré de saisir cette opportunité pour mettre un terme à cette version moderne de cette
histoire.
Jeudi, le 13 mars 2014
Un groupe d’une quinzaine d’activistes venu d’Autriche, d’Allemagne, de République Tchèque,
d’Italie, des Pays-Bas, de France, d’Espagne, de Slovénie et de Belgique les accompagnaient,
distribuant des autocollants, en expliquant aux délégués de ce que nous pensions de la « Guerre aux
drogues » et du droit de choisir sa médecine, sa source d’énergie et sa culture.
Les autorités autrichiennes avaient accusé réception de la déclaration préalable de cette
manifestation. Cependant dès le début, les agents de la force de sécurité de l’ONU se montraient
agressifs, nous demandant de partir (alors que nous étions sur le territoire autrichien) et de ne pas
« contraindre » les délégués. Quant à elle, la police autrichienne restait aimable et respectueuse, et
semblait avoir plus de difficulté à calmer le personnel des Nations Unies que les manifestants.
La seule chose dont les participants auraient pu se plaindre, c’est du soundsystem Reggae qui
démarra qu’à partir de 9h. Sous le soleil Viennois, c’est comme si nous étions beaucoup plus
nombreux dans l’esprit. Ces premières images seront bientôt disponibles dans le premier reportage
télévisuel sur le site d’ENCOD.
A 10h, la manifestation pris fin et la plupart d’entre nous partirent visiter Vienne et préparer les
actions du soir. Certains entrèrent et assistèrent aux rencontres, dont nous entendrons le compte
rendu plus tard.
Ci-dessous, l’aventure du coordinateur d’ENCOD, Joep OOMEN :
« Quand je suis rentré à 11h, j’ai été pris à parti par le personnel de sécurité qui m’a dit que j’allais
subir une fouille corporelle. J’ai demandé pourquoi m’avoir choisi et ils ont répondu que c’était en
raison de ma participation à la manifestation. J’ai répondu que dans un contexte Européen, c’est un
droit de pas être fouillé sans raison légitime, tout en m’enquérant du protocole. Puis le chef arriva et
cria : « tu sors maintenant ! » il prit mon sac à dos et ma veste et les jeta dans la rue devant le
bâtiment. L’agent à mes côtés me recommanda de suivre mon sac, ce que je fis mais en m’arrêtant à
3 mètres de la porte de sortie, expliquant que je ne partirais pas sans en avoir su la raison.
Puis une dizaine d’agents des nations unies arrivèrent et me dirent qu’ils me jetteraient dehors si je
ne partais pas. Je suis alors tombé au sol et leur dit de me jeter dehors s’ils le voulaient.
Le chef n°2 arriva et dit aux officiers de sécurité de se tenir à distance, il me parla normalement, et
me dit que tous les délégués d’ONG étaient sujets à subir une fouille corporelle. Mais entre temps
les chefs n°3 et 4 étaient arrivés et s’occupaient à calmer le chef n°1, devenu écarlate entre-temps.
La police autrichienne est également venu devant la porte extérieur avec 5 officiers
supplémentaires.
Puis des activistes américains arrivèrent et je leur ai raconté brièvement ce qu’il venait de m’arriver.
Le chef n°3 arriva alors en me disant que je devais arrêter de parler sinon je serais expulsé dans la
minute pour non-respect du code de conduite de l’ONU, en créant un incident (A 3 mètres de la
porte d’entrée, et entouré d’une dizaine d’agents)… Finalement, après 10 minutes, le chef n°4,
m’expliqua que j’avais le droit d’entrer dans le bâtiment, pas aujoud’hui car la situation était devenue
tendue du fait de mon comportement, mais que je pourrai rentrer demain si je revenais demain en
respectant les règles. Je le remerciais alors pour cette occasion de profiter du beau soleil viennois
qui brillait ce jour-là, et lui expliquais que je reviendrai le lendemain, car à 10h30 je devais
prononcer le discours à la session plénière »
Pour votre gouverne, je mesure 1 mètre 86 et je ne suis pas une armoire à glace.