9 Février 2016
Il y a quelques mois, la police mettait fin aux activités du Mambo Social Club, le cannabis social club d’Hasselt.
La justice vient de rendre son jugement, acquittant Michel Degens, président de l’association, pour le chef d’incitation ou facilitation à la consommation, mais en le condamnant avec 3 ans de sursis pour possession de produits stupéfiants illicites, alors que la défense plaidait l’acquittement pour tous les chefs d’accusation.
Pourtant, les cannabis social club (CSC) se présentent plutôt comme une solution que comme un problème vis à vis du cannabis, qui est de loin le psychotrope le plus consommé après l’alcool et le tabac.
En effet, les CSC proposent un cadre qui permet aux consommateurs (adultes) et aux producteurs de sortir du marché noir et de la rue. Cela est bénéfique à l’ensemble de la société à de nombreux égards, y compris en terme de prévention, de santé publique ou de criminalité.
Ne pouvant que constater l’échec des approches qui criminalisent l’usage personnel du cannabis, la FEDITO BXL asbl appelle les responsables politiques a avoir une approche pragmatique et innovante sur ces questions. Les CSC en sont un exemple parmi d’autres.
Pour rappel, la FEDITO BXL, avec Prospective Jeunesse et la Liaison Antiprohibitionniste, avait également organisé en décembre dernier, une conférence-débat sur la question.
Dans les prochains jours Trekt Uw Plant (le cannabis social club d’Anvers – le seul CSC belge qui bénéficie d’une existence et d’un cadre légal) et Mambo Social Club solliciteront les membres du Parlement fédéral pour les inviter à faire avancer les choses et, notamment, clarifier la directive ministérielle de 2005.
Sur le plan juridique, le Mambo Social Club étudie actuellement l’opportunité d’un recours.