Fin juin 2010 nous mettions en route le “Plan C” dans le but de rendre possible l’importation légale des dérivés traditionnels de la feuille de coca en Europe.
Voir le compte-rendu des avancées du mois d’août 2010.
Ci-joint le compte-rendu du mois d’octobre. Nous avons publié aussi un rapport complet de la mission en Bolivie en espagnol, avec les conclusions de la rencontre du 23 septembre au Sénat National.
La première phase du plan C ” pour une issue digne et souveraine de la feuille de coca ” s’est conclue par une réunion à La Paz le 19 octobre 2010, à laquelle ont pris part une douzaine de personnes parmi lesquels des représentants d’institutions académiques, d’entreprises, de producteurs de coca, du Sénat National, du Gouvernement Bolivien et d’Encod.
Réunion à La Paz, 19 octobre 2010 (de gauche à droite, en haut) : Dionisio Nuñez (Campagne Coca et Souveraineté), Valerio Morales (Fondation Hoja Verde), Jorge Mendoza (Viceministère de la Défense Sociale), Joep Oomen (ENCOD), Jorge Hurtado (ICORI), Angel Urquidi (Fondation Hoja Verde), (en bas) : Beatriz Negrety (ENCOD), Consuelo Tovar (Sénat National) et Roxana Miranda (ICORI). N’apparaissent pas sur la photo : Elizabeth Salguero (PLUS), Roger Carvajal (UMSA) et Mauricio Mamani (Fondation Hoia Verde).
Lors de cette réunion nous avons décidé des étapes suivantes:
1. Création d’une Commission chargée de promouvoir un Conseil National de la Feuille de Coca, dont la tâche serait d’élaborer une stratégie nationale pour renforcer une politique souveraine de la feuille de coca
Se basant sur le modèle de la première rencontre “pour une issue digne et souveraine de la feuille de coca” qui eu lieu au Sénat National le 23 septembre, la Commission s’engagerait à préparer et à organiser avant le 1er mars 2011, une seconde rencontre élargie dans le but d’établir un Conseil National de la Feuille de Coca.
Ce Conseil sera constitué de représentants des quatre groupes concernés par la thématique de la coca: chefs d’entreprises, experts officiels, producteurs et autorités afin d’élaborer une stratégie pour renforcer une politique souveraine en Bolivie. Cette politique doit apporter une issue digne et souveraine à la feuille de coca et à ses dérivés bénéfiques sur le marché local, national et international, de façon à ce qu’elle contribue à la stabilité économique et écologique des régions productrices.
A court terme, ce Conseil se consacrera à:
Réunir toutes les études et expériences significatives concernant les défis existants pour la commercialisation légale des dérivés de la feuille de coca sur le marché (inter)national.
Identifier les informations qui pourraient manquer et planifier les recherches nécessaires.
Préparer l’introduction d’un système de certification de la coca de culture biologique par le renforcement de l’approvisionnement légal à un prix équitable et digne pour le producteur et le consommateur.
Revoir la Loi 1008 et envisager sa réforme à partir de propositions déjà existantes dans la société civile (producteurs de coca et d’autres secteurs) afin de rédiger des propositions concrètes au pouvoir législatif.
Revoir l’Étude sur le marché de la feuille de coca en Bolivie qui sera publiée bientôt et formuler des propositions éventuelles pour qu’il soit mieux adapté si c’est nécessaire et pertinent.
Collaborer à la conférence sur la feuille de coca au Parlement Européen à Bruxelles, en mars 2011
On propose que tous les membres de la Commission envoient leurs propositions pour une réalisation concrète du Conseil National de la Feuille de Coca au bureau du sénateur Julio Salazar dans les semaines à venir. Ce bureau s’engage à élaborer une première proposition pour former ce Conseil, qui devrait être mis en place lors de la seconde rencontre pour une issue digne et souveraine de la feuille de coca, organisée en Bolivie.
Rencontre au Sénat National, La Paz, 23 septembre 2010 (de gauche à droite) : Jorge Hurtado (ICORI), Joep Oomen (ENCOD), Julio Salazar (PLUS, Sénat National), Roger Carvajal (UMSA), Silvia Rivera (sociologue) et Maurice Mamani (Fondation Hoja Verde).
2. Création d’une équipe de conseillers pour l’élaboration d’un plan de communication stratégique concernant les résultats de la recherche en laboratoire du contenu du Coca-Cola et autres produits.
Cet équipe, formée par Jorge Hurtado, Roger Carvajal et Angel Urquidi, sera mise en contact avec le bureau du sénateur Julio Salazar pour l’accompagner dans l’élaboration d’une stratégie de communication qui inclut une vaste documentation scientifique sur les aspects médicaux, chimiques et légaux de la problèmatique.
3. Élaboration d’un plan opérationnel pour la plate-forme industrielle de la feuille de coca à Padre Sama (Tropique de CBBA)
Pour s’assurer que cette plate-forme soit opérationnelle dans les prochains mois bien qu’elle soit encore expérimentale, on suggère de former un groupe de conseillers qui accompagnerait l’équipe technique actuelle du Gouvernement de Cochabamba, en réunissant les contributions de chefs d’entreprise ayant l’expérience de l’industrialisation et de la commercialisation des dérivés de la feuille de coca. En joignant aussi les experts de la culture biologique de la coca ayant connaissance de la région (Université d’Agronomía-ETSA Cochabamba et Université Quechua « Casimiro Huanca » de Chimoré) et le Ministère de la Science et de la Technologie, ainsi que des producteurs de coca de la région qui ont la volonté de transformer leur production par une approche biologique (à travers du Comité des 6 Fédérations, en collaboration avec AOPEB et d’autres institutions qui travaillent ce sujet).
Une fois l’usine installée, on propose que le Sénat fasse une demande de compte-rendu aux responsables de l’usine afin de déterminer les besoins pour que l’usine commence à fonctionner.
4. Élaboration d’une résolution parlementaire pour des utilisations dignes des feuilles de coca saisies et arrêter la pratique d’incinération.
La préparation de cette résolution pourrait se faire par une audition publique au Parlement national dans laquelle seraient invités tous les chefs d’entreprise, les experts académiques et d’autres personnes intéressées à proposer des plans pour ces utilisations dignes. On suggère de tenir compte des expériences de la DIGCOIN qui a une usine de production d’engrais à partir de la feuille de coca saisie.
5. Créer une unité technique dans les ambassades de Bruxelles et de Vienne pour coordonner la stratégie de réévaluation de la feuille de coca en Europe.
Cette unité mettra en place et coordonnera la recherche en Europe de pistes concrètes pour lever les obstacles techniques, commerciaux et légaux pour la commercialisation internationale de dérivés boliviens de la feuille de coca. Elle travaillera en étroite collaboration avec le Conseil National de la Feuille de Coca. ENCOD proposera un projet pour amorcer la préparation de cette unité technique dans les prochains mois.
N’hésitez pas à nous contacter pour davantage d’information, ou à envoyer ce message à d’autres qui peuvent soutenir le Plan C.
Merci beaucoup pour votre soutien,
Beatriz Negrety et Joep Oomen
FORMULAIRE DE PARTICIPATION AU PLAN C
Remplir ce formulaire et l’envoyer à coca2009@encod.org
OUI, JE VEUX PARTICIPER AU PLAN C
COTISATION(min.) 50 EURO sur le compte d’ENCOD :
Compte : 001 – 3470861-83 Att. ENCOD vzw – la Belgique
IBAN : BE 14 0013 4708 6183
SWIFT : GEBABEBB
Important mentionner : soutien au PLAN C
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