Union Européenne
Communiqué de presse – IP/08/1366
Bruxelles, 18 Septembre 2008
Aujourd’hui la Commission a adopté un ” Plan d’action de l’Union Européenne pour 2009-2012” (disponible aussi en Anglais, Allemand, Bulgarian, Czech, Danish, Greek, Estonian, Spanish, Finnish, Hungarian, Italian, Lets, Lithuanian, Maltese, Dutch, Polish, Portuguese, Slovakian, Rumanian, Swedish et Slovenian) qui propose des mesures étendues pour renforcer la coopération européenne pour limiter les conséquences défavorables de l’utilisation de drogue et court-circuiter la relation crime / drogue. ”
Du 21 au 23 de novembre, quelques membres d’ENCOD participeront à un atelier sur la participation des consommateurs de drogues dans la formulation des politiques de drogues en général et le Plan d’Action de l’UE en particulier. Dans cet atelier nous redigérons aussi une réaction commune sur le Plan d’Action.
“Avec jusqu’à 2 millions de consommateurs problématiques de drogue dans l’UE, il est grand temps de sensibiliser la conscience des groupes vulnérables, particulièrement la jeunesse, sur les risques de la consommation de drogues ” a indiqué le vice-président Jacques Barrot, commissaire responsable de la justice, de la liberté et de la sécurité.
Les dernières données disponibles prouvent que tandis que l’utilisation de l’héroïne, du cannabis et des drogues synthétiques se stabilise ou diminue, l’utilisation de cocaïne augmente dans un certain nombre d’Etats membres. Le nombre total de personnes qui utilisent des drogues dans l’UE – ou en ont prises à un moment donné – est estimé à 70 millions pour le cannabis, au moins à 12 millions pour la cocaïne, à 9.5 millions pour l’ecstasy et à 11 millions pour les amphétamines, et l’on sait qu’au moins un demi million de personnes reçoit le traitement de substitution pour l’héroïne. Il y a jusqu’à 2 millions de consommateurs problématiques de drogue dans l’UE et environ 7.500 personnes meurent d’overdose tous les ans.
Le plan d’action 2009-2012 construit sur l’approche existante de la stratégie des drogues de l’UE 2005-2012 a visé un modèle européen pour la politique de drogue basée sur une approche équilibrée de réduction de l’offre et de la demande en drogues.
Elle est basée sur une évaluation de l’impact prévu que ce plan aurait sur la situation des drogues en Europe. Cette évaluation est disponible en résumé en Français, en Anglais et en Allemand. Sa version complète est disponible seulement en anglais.
Les cinq priorités principales du nouveau plan d’action incluent la réduction de la demande des drogues et la sensibilisation du public, mobilisation des citoyens européens , la réduction de l’approvisionnement en drogues, l’amélioration de la coopération internationale et une amélioration de la gestion du phénomène de drogue.
Les actions proposées incluent des mesures améliorant la qualité, la disponibilité et la sécurité du traitement et des programmes de réduction des risques pour les consommateurs de drogue et l’établissement des opérations de police et de douane menées conjointement pour arrêter les groupes de crime organisés à grande échelle dans l’UE et sur les itinéraires de trafic de stupéfiants d’Afghanistan et d’Amérique latine.
On s’attend à ce que le plan d’action des drogues de l’UE 2009-2012 soit présenté au Conseil pour être adopté avant la fin de l’année.
À l’arrière-plan:
Qu’a réalisé l’action européenne concernant les drogues illicites jusqu’à maintenant ?
Le plan d’action 2009-2012 est basé sur une évaluation du plan d’action 2005-2008 effectuée par la Commission avec l’appui des Etats membres, le centre européen de surveillance sur les drogues et la toxicomanie (EMCDDA), Europol et les O.N.G. européennes.
Les aboutissements des dernières années incluent une diminution du nombre de décès liés à la drogue et à la propagation du virus HIV par l’injection de drogue. Les Etats membres , globalement , ont mis en application une large gamme de réponses au problème de drogue, y compris la prévention, le traitement, la réduction des risques et la réinsertion et pris des mesures de réduction des délits tels que le trafic de stupéfiants et le blanchiment d’argent.
L’évaluation confirme que, en dépit des différences dans leur approche, les Etats membres fonctionnent ensemble de plus en plus plus étroitement et que les politiques nationales de drogue sont convergentes. Au niveau international, l’UE a gagné en crédibilité par son fonctionnement d’un commun-accord en matière de drogue auprès de la politique de l’ONU et , de plus en plus, fournit un modèle pour d’autres pays dans le monde entier.